Formation N°10: Taille en vert des fruitiers

Samedi 6 Juillet 2024 au jardin du Mortrait géré par le CSC Jaunais Blordière

Intervenant: Jean-Roch Vinet des Nourritures urbaines maintenant La cerise de l’Erdre

On a commencé par différencier la taille d’hiver,qui est une taille de structure, de la taille en vert qui a des objectifs différents.

La taille en vert sur les pommiers et poiriers a comme principal objectif de réguler la vigueur (de la pousse) en juin-juillet.

Elle est recommandée pour les fruitiers à noyaux (cerisiers, pruniers, pêchers..) juste après la production car ces arbres supportent mal la taille d’hiver (surtout à cause des champignons).

Elle consiste en quatres gestes:

Egourmandage (enlever les gourmands)

Elagage (réduction de la taille de l’arbre)

Eclaircissage (réduction du nombre de fruits)

Epointage (pincer les arbres et permettre l’induction florale pour les pommiers et poiriers)

Cette taille permet la réduction de l’alternance (année avec beaucoup de fruits et année avec moins de fruits) et la régulation de la gibbérelline (hormone de croissance).

On s’est promené dans le jardin et on s’est arrêté sur différentes espèces.

Pêcher: produit sur du bois de 1 an, éclaircissage des rameaux tous les 30cm. Contre la cloque: décoction d’ail ou de prêle. Importance du calcium et de la potasse dans le sol pour l’équilibre de la sève. Au pied, planter des alliacés ou des aromatiques.

Cerisier: taille de structure juste après la production de fruit (juillet-août). Élagage sous nos yeux: coupe en deux fois, d’abord au-dessus puis la taille définitive pour éviter les déchirures. Il a coupé la cime pour que la lumière passe mieux. Enfin on a épointé la pousse de l’année.

Poirier: égourmandage à la main et arcage pour favoriser la mise à fruit

Compte rendu de la formation sur le gestion des eaux

L’intervenant était le responsable de Terra Salica et un de ses associés, très sympas tous les deux.

  • première partie de la formation dehors, (et il faisait bien froid, heureusement que les boissons chaudes nous réchauffaient !!)
  1. Situation du cadre de qui s’occupe de la gestion de l’eau (UE, en France plein de ministères différents qui ont chacun un bout du sujet, Agence de l’eau, Ville etc : bref plein d’acteurs) et rappel que nos eaux de pluies sont collectées dans un collecteur à part qui va directement dans la nature sans traitement (et qu’elles peuvent concentrer des pollutions toiture/ bitûme/ produits des particuliers sur les sols… / eaux grises qui elles sont traitées avant d’être rejetées dans la nature
  2. Calculs sur le terrain de nos surfaces d’adduction (tout ce qui sur le jardin des jardin’noues permet de cheminer l’eau vers un point de collecte)
    1.  on a donc nous le Toit du cabanon : 6,20mX 3,30 m = 20 m2
    2.  on apporte ça à la collecte d’eau possible par an (sachant qu’il tombe en moyenne sur Nantes 800 lites d’eau/m2/an) donc avec notre toiture au jardin’noues on peut potentiellement collecter 16 000 litres d’eau /an (et on a aujourd’hui des récupérateurs d’eau avec une capacité de 1300 litres + truc bleu)
  3. Évaluation grosso modo de la surface au sol; dans notre jardin qui reçoit les eaux de pluies : environ 70 m2/parcelles, environ 900 m2 de terrain en bas parcelle + là où on marche
  4. Expérimentation sur le terrain du protocole à mettre en place si on veut calculer le taux d’infiltration des eaux : Creuser un trou d’environ 20 cm de côté et 18 cm de profondeur (et normalement un deuxième trou d’une autre dimension), on rempli de 6 litres d’eau, chaque heure on mesure du niveau d’eau par rapport au niveau de départ > document qui explique bien ce protocole nous a été remis sur papier je le laisserai au cabanon du jardin’noues
  5. On a regardé vite fait la nature de notre sol qui est à vue d’œil (test des boudins) est Limono-sableux voir Sablo-limoneux (pas une aussi bonne rétention d’eau que les sols + argileux)
  • deuxième partie de la formation dans la salle au 40 rue Jean Jaures; chauffée !!!
  1. Distribution d’un document qui permet de réfléchir à la gestion des eaux sur son terrain (document papier que je déposerai au cabanon et que je vais scanner pour que Cyrus puisse le mettre sur notre site Jardin’noues)
  2. Grand principe général : pour entrer dans la « gestion de l’eau c’est penser l’organisation du jardin dans son ensemble avec des zones de stockage, de circuits d’eaux, zones tampons, réfléchir à limiter les zones d’assèchement (zones près des murs, zones où on tasse le sol) etc…
  3. Explication du calcul pour connaître notre la capacité d’infiltration du sol sur le jardin’noues si on fait le test de Porchet (trou qu’on remplit d’eau) (ON a fait des maths!):
    1. faire la moyenne des relevés qu’on a fait par heure : on obtient un nombre de mm d’absorption/heure
    2. ramener ces mm/heure du trou fait à un nombre de mm/m2 (sur le trou de 20cmx20 cm, il faut diviser le résultat de nos moyennes par 25)
    3. savoir que si on tombe sur le chiffre 0,4 mm/m2/heure ça fait en fait 0,4 litres/m2/heure
  4. Une fois qu’on connaît sur notre terrain la capacité d’absorption de l’eau on peut réfléchir avec les données qu’on a sur ce qui tombe/jour en moyenne sur la métropole nantaise les risque de débordement, d’inondation/an etc.. et donc réfléchir à la gestion de l’eau en conséquence
  5. Au fil des discussions ce que j’ai retenu et qu’il serait bon de rediscuter entre nous à l’occasion
    1. L’intérêt de regarder quand nos récupérateurs d’eau son plein, où va le surplus, comment le canaliser et peut-être le faire descendre plus bas ce surplus près des parcelles de terrain (possibilité de tuyaux pour amener l’eau plus bas, tuyaux percés qui permettent des irrigations ? zone tampon avant pour créer une mare ? Tuyau avec une pompe à main pour remplir nos seaux d’eau plus près des parcelles… à réfléchir)
    2. L’intérêt de prévoir une mare peut-être dans notre jardin (et là on a demandé si on pouvait avoir une 2ème formation pour installation d’une mare, Cécile de l’amour des forges va faire un courrier à la Mairie pour cette demande) – peut-être une mare le long du muret qui sépare le haut des jardins familiaux du bas (mais ça à voir avec les autres qui ne sont pas du jardin noues
    3. Confirmation du grand intérêt du paillage, dès qu’on paille on double la capacité de rétention en eau (avec l’idéal d’avoir 20 cm de paillage sur les sol (et donc prévoir 50 com environ au départ car après ça se tasse !!)
    4. On a reçu un autre document qui donne des indications pour penser un « jardin de pluie » qui peut donner des idées pour le jardin’noues
    5. une info que vu les coûts et investissement et vu la responsabilité des communes à accompagner la qualité de l’eau, réfléchir à des demandes de subventions pour les investissements sur la gestion de l’eau (une pompe à main compter environ 250 €, un réservoir d’eau 1000 litre d’occasion (si possible noir pour éviter la prolifération bactérienne) environ 180 € (un peu moins si on fait des achats groupés)…
  • 3ème partie Bilan
    1. satisfaction des présents et envie de demander une autre formation à la mairie pour aménager une mare

Formation N°3: Comment utiliser le bambou dans un jardin

Samedi 9 Décembre 2023 au Jardin collectif Moult Comestibles à Trentemoult

Intervenant: Ivan Beuzard, fondateur de BambouSol’ installé à l’Agronaute

Pour cette formation où il pleuvait des cordes et où on était tous serrés dans la serre du jardin je vais mettre des liens vers le site de référence que l’intervenant nous a recommandé. On a longuement parlé de cette plante, de ses mystères, de ses avantages et enfin de son utilisation pour la construction au jardin.

D’abord la récolte sur des cannes d’au moins 3-4 ans. En Asie on met un petit fil type fil électrique chaque année sur chaque canne pour connaître son âge et pouvoir sélectionner celle à récolter. Article complet sur la coupe du bambou ici.

Ensuite il faut faire sécher les cannes, différentes techniques décrites ici. On a surtout abordé la verticale et l’horizontale avec leurs avantages et inconvénients.

Après on a abordé l’assemblage avec différentes techniques notamment brêlages et trépans que l’on peut voir ici.

Enfin on a fabriqué sa spécialité, le treillis en lamelles de bambou, avec l’aide d’un fendoir. Technique que l’on peut voir ici. Il fabrique des structures de yourte avec cette technique, il utilise une corde élastique type sandow pour plier facilement la structure.